Contre la "mise à la rue" de familles à Dole

 

 

A Monsieur Le Préfet du Jura,

A Madame La Sous-préfète du Jura,

A Madame La Députée,

A Monsieur Le Président du Grand Dole,

A Monsieur Le Maire de Dole,

A Monsieur Le Président du CA de l’Association Le St Jean,

A Monsieur le responsable du GD Habitat,

Aux Citoyennes et Citoyens Dolois et Grands Dolois.

 

Manifestation : un toit pour Martha - JT 19-20  Franche Comté - 20 05 2023  

Nous sommes les représentants des associations suivantes : ACR / ADM / ADN / ATTAC 39 / Cercle du silence / LDH / RESF / Restos du cœur / Réseau pour une paix juste au M.O / UES.

Nous sommes réunis dans le Collectif Dolois d’Aide aux Migrants.

Nous nous adressons à vous car vous êtes un ensemble d’acteurs concernés par la mise à la rue d’étrangers sans papiers déboutés du droit d’asile, de leur logement d’urgence à Dole.

La responsabilité principale commence lorsque l’on décide sereinement et administrativement la mise à la rue de ces personnes, en particulier une femme seule avec ses 2 enfants dont l’une est handicapée.

La mise à la rue n’exonère personne de sa responsabilité, principale ou périphérique.

Pour nous membres du Collectif nous en avons pris notre part depuis des années, palliant en recueillant, en hébergeant, en aidant tous ceux qui précédemment ont été mis à la rue à Dole.

Aussi dans cette chaîne de responsabilité des représentants ayant autorité, chacun d’entre vous a une part. La responsabilité n’est pas soluble dans les prétextes – cela ne relève pas de notre compétence- ou de référence à la stricte application de la loi..

Vous pouvez, en faisant appel à vos convictions humanistes et vos principes moraux, refuser comme nous, les conséquences violentes de cette action pour ces personnes.

Vous pouvez arrêter cette indignité en mettant en œuvre des solutions à votre portée, dans un mouvement de refus de faire subir ce malheur à toutes ces personnes vulnérables.

RELOGEMENT DE TOUS SANS DISTINCTION DE STATUT.

REFUS INCONDITIONNEL DE METTRE DES ENFANTS A LA RUE.

PS : La Ville de Dole et l’Intercommunalité sont signataires de la Charte des Villes et Intercommunalités dite Amies des enfants.

LE COLLECTIF DOLOIS D’AIDE AUX MIGRANTS.


Ville amie des enfants : à quoi cela engage-t-il ?

Grâce au programme international Child Friendly Cities Initiative, des collectivités du monde entier s’engagent aux côtés d’UNICEF à respecter et rendre effectifs les droits des enfants sur leurs territoires. Les villes sont en effet, un échelon essentiel pour agir au plus près des enfants.

Devenir ville amie des enfants, c’est s’engager à respecter les droits énoncés dans la Convention internationale des droits de l’enfant adoptée par les Nations unies le 20 novembre 1989. Cette convention s’applique à tous les pays du monde et UNICEF, le Fond d’urgence des nations unies pour l’enfance, en est le garant en s’associant à des partenaires de terrain comme les collectivités.

Les villes amies des enfants deviennent ainsi des villes dans lesquelles la voix, les besoins, les priorités et les droits des enfants font partie intégrante des politiques, des décisions et des programmes publics. Une Ville amie des enfants est une ville accueillante, bienveillante, apprenante, vivante, ludique, inclusive, adaptée à chaque enfant et jeune.

En France métropolitaine et dans les départements d’Outre-mer, à chaque mandat municipal, la ville remet son titre Ville amie des enfants en jeu.

Pour le mandat municipal 2020-2026, les Villes amies des enfants se sont engagées sur un nouveau plan d’action basé sur 5 engagements et 13 recommandations. Les 5 engagements sont une traduction des droits ancrés dans la Convention internationale des droits de l’enfant. Ils sont indissociables et obligatoires. Chaque ville amie des enfants s’engage pour le bien-être, la non-discrimination, l’éducation, la participation et la sensibilisation aux droits des 0/18 ans sur son territoire.

Les villes font intégralement partie de la famille UNICEF lorsqu’elles intègrent le réseau Ville amie des enfants.